L’ÎLE DE SAN DOMINGO.; La Méthode Appropriée pour Faire Face à l’Usurpation espagnole Designs Dessins et perspectives de Hayti.

Pour mettre fin à la mauvaise conduite, développer les ressources de toute l’île et établir un gouvernement stable, et laisser les États-Unis reconnaître l’indépendance et la nationalité de Hayti; protester vigoureusement contre l’occupation espagnole; et en collaboration avec la France et l’Angleterre (et l’Espagne, si elle juge bon d’accepter l’alternative), soumettre au peuple de San Domingo la question de l’incorporation dans la République Haytienne, ou de l’existence séparée comme jusqu’ici. Il ne fait aucun doute dans l’esprit de ceux qui connaissent l’état des choses du résultat d’un tel vote. Ce serait largement en faveur de Hayti.

La République dominicaine doit un million de dollars à l’Espagne. Hayti pourrait assumer cette dette dans le cadre d’arrangements équitables, et en échange de cela, les États-Unis, la France, l’Angleterre et l’Espagne devraient garantir conjointement ou séparément son indépendance et son existence nationale.

L’auteur a simplement rejeté ces suggestions. Croyant que dans cette tendance tropicale du peuple africain sur le continent américain, et dans la préservation de la nationalité haytienne, il y a un grand mouvement progressiste qui va de l’avant, ayant pour but la réhabilitation du nègre, et l’obtention pour lui d’une position parmi les forces humaines puissantes et positives sur ce continent, à ne pas laisser passer par le mépris, et une reconnaissance toujours convaincante sous une forme ou une autre, il désire impressionner pleinement l’esprit américain. Le moment présent est celui qui offre à nos hommes d’État la possibilité de reconnaître ces forces tropicales. Il y a en Amérique du Nord, du Sud, Centrale et dans les îles du Golfe, plus de douze millions de personnes, plus ou moins imprégnées de sang africain. Dans les îles Gulf, ils prédominent largement sur toutes les autres races et se développent chaque année. Ils ne peuvent être ignorés, doivent être reconnus, et c’est pourquoi les hommes pensants examineront ces tendances et ces forces qui agissent sur eux. Hayti est le noyau autour duquel se développera leur existence ethnique et nationale. Ne vaut-il donc pas mieux reconnaître, aider en tant que race supérieure la race en difficulté, et écraser toutes tentatives telles que celle de l’Espagne par une opposition déterminée?

Il reste une ressource entre les mains de Hayti, et c’est la résistance. Qu’il n’y aura aucune hésitation à faire ce pas, l’histoire des gens qui ont brûlé leurs villes et désolé leurs champs, pour ne pas abriter l’envahisseur, le prouve clairement. Si les Dominicains se sont levés, Hayti sera impliqué, et le président GEFFRARD n’hésitera pas un instant à lancer une force libératrice à Cuba et à Porto Rico, à élever les esclaves et à y mener la même guerre d’extermination contre l’esclavage que ses pères ont menée à Hayti contre leurs anciens maîtres. Mais le président GEFFRARD ne le souhaite pas. Il sait que par la croissance d’une communauté industrielle libre, en élevant les mêmes produits que ceux produits par le travail esclave, grâce à l’énergie et à la capacité d’une même race, qui est ailleurs asservie, il peut, à moindre coût, abolir l’esclavage à Cuba et à Porto Rico, élever sa race et les faire respecter devant le monde. Ne sera-t-il pas autorisé à réaliser cette ambition pacifique et cette espérance généreuse? Cela dépend, dans une large mesure, du peuple et du gouvernement des États-Unis, s’il doit être autorisé à le faire ou non. Nos expéditeurs de la Californie et de l’Inde de l’Ouest ne se déplaceront-ils pas dans cette affaire en commémorant l’Administration pour qu’elle agisse? Si la presse les aide, et qu’ainsi un sentiment public approprié soit suscité, notre Département d’État fera son devoir. Respectueusement,

UN AMI DES NOIRS.

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