Baron d’Holbach

Paul Henri Thiry, baron d’Holbach (1723-1789), était un homme de loisirs français d’origine allemande, connu comme causeur, animateur, érudit, moraliste laïc et philosophe. Il a été célébré pour ses opinions librement exprimées sur l’athéisme, le déterminisme et le matérialisme et pour ses contributions à l’Encyclopédie de Diderot.

Né en décembre 1723 à Edesheim non loin de Karlsruhe dans le Palatinat, Paul Henri Thiry fut baptisé catholique romain. Quand il avait 12 ans, son père l’emmena chez un oncle anobli et financièrement prospère, Franciscus Adam d’Holbach, un Français naturalisé vivant à Paris. De lui, le jeune Thiry a reçu son éducation, une fortune et un nouveau nom de famille. Après une éducation précoce à Paris, Paul Henri d’Holbach se rend en 1744 à l’université de Leyde. En 1749, le jeune homme était revenu en France et s’était naturalisé, et en 1753, il hérita du titre et de la fortune de son oncle.

Dans sa maison de ville à Paris et dans son domaine de campagne à Grandval, D’Holbach divertit des écrivains, des philosophes et d’autres hommes d’influence. Son salon a beaucoup contribué au développement et à la communication de la pensée du XVIIIe siècle; mais D’Holbach lui-même a apporté une contribution plus directe. Ce maître de cinq langues a écrit et étudié en continu. Dans les années 1750, il traduisit des articles scientifiques allemands et contribua à près de 400 articles de ce type à l’Encyclopédie de Denis Diderot.

En 1761 commença les attaques écrites de D’Holbach contre les théologiens et le pouvoir religieux. Sous le nom de son ami décédé N. A. Boulanger, D’Holbach publie Le Christianisme dévoilé, un examen critique du christianisme. D’Holbach a souvent eu recours à des pseudonymes ou à l’anonymat pour se protéger des autorités conservatrices et répressives. Dans les années 1770, D’Holbach produit ses substituts positifs aux dogmes religieux et politiques qu’il méprisait: Système de la Nature (1770), une éthique laïque détaillant l’interrelation de l’éthique et du gouvernement; Le Bon sens (1772; Bon Sens), une reformulation très lisible des idées radicales de l’ouvrage de 1770; Politique naturelle (1773), une discussion sur les influences morales exercées par le gouvernement ; et Morale universelle (1776), considéré par certains comme son chef-d’œuvre éthique.

D’Holbach enseignait que la plupart des malheurs de l’homme provenaient de la religion.  » L’ignorance et la peur, a-t-il affirmé, sont les deux charnières de toute religion. »Il enseignait que la morale était tout à fait possible sans religion: « Que cultivated la raison soit cultivée and et il n’y aura pas besoin d’opposer aux passions une barrière aussi faible que la peur des dieux. » D’Holbach, iconoclaste provocateur et libre penseur, mourut en janvier 1789.

Lectures complémentaires

S. G. Tallentyre (pseudo. pour Evelyn Beatrice Hall), Les Amis de Voltaire (1907), contient un essai sur D’Holbach, qui figure également en bonne place dans les essais sur Diderot et Helvétius. Max Pearson Cushing, Baron d’Holbach: Une étude sur le radicalisme du XVIIIe siècle en France (1914), est une courte biographie; W. H. Wickwar, Baron d’Holbach: Un Prélude à la Révolution française (1935), relie D’Holbach à des événements ultérieurs. Une discussion de D’Holbach en relation avec le matérialisme anglais et français, le sensationnalisme et l’athéisme est Virgil W. Topazio, La Philosophie morale de D’Holbach: Son contexte et son développement (1956). Voir aussi G. V. Plekhanov, Essais sur l’histoire du matérialisme (trans. 1934).

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