Motet Pepys

J’ai eu un entretien d’embauche aujourd’hui. C’était une expérience curieuse qui n’a pas tout à fait bien commencé. Je suis arrivé au bureau et j’ai immédiatement paniqué en me voyant demander de porter un autocollant avec mon nom dessus. J’ai une légère phobie des autocollants. Ce n’est pas tellement que j’ai peur d’eux, mais plutôt que, pendant toute ma vie, les autocollants m’ont rendu malade. Je les déteste particulièrement sur les fruits ou les canettes de coca et j’ai été particulièrement effrayé par eux quand j’étais enfant. L’ironie, bien sûr, est que les enfants en particulier, se voient souvent offrir des autocollants en récompense. Les dentistes adorent les distribuer. Les organismes de bienfaisance les offrent en échange de dons. Je déteste la façon dont ils s’enroulent puis s’attachent à d’autres choses. Quand je fais des auditions de NYMT, ils peuvent être utiles pour connaître les noms, mais pendant l’appel de danse, ils tombent tous, s’attachent aux cheveux des gens ou se retrouvent collés au sol. Ça me tourne l’estomac.
Alors, quand on m’a remis un autocollant aujourd’hui, je l’ai immédiatement attaché au livre que je tenais pour qu’il soit hors de danger. J’ai rencontré une fois une fille qui avait un problème similaire avec les boutons. Elle remplaçait tous ses boutons par des épingles de sûreté. Être repoussé par des boutons est probablement plus problématique que mon problème avec les autocollants. C’est vraiment difficile de s’éloigner des boutons.
En ce qui concerne l’entretien proprement dit, j’étais un peu déconcerté d’être appelé  » M. Benjamin. »Le fait que j’utilise mon deuxième prénom cause presque invariablement des problèmes. Mon prénom est en fait David, mais je pense que personne d’autre que les médecins et les dentistes ne m’a jamais appelé ainsi. Souvent, en remplissant un formulaire, je me sens obligé d’être honnête et d’écrire « David Benjamin. »Cela crée toujours un élément de confusion, mais il est rare qu’on l’appelle » M. Benjamin. »
L’autre élément déconcertant de l’entrevue était que la femme qui me posait des questions me donnait manifestement des notes sur trois à chaque fois que je répondais. C’était profondément rebutant. Je sais maintenant que j’ai obtenu 2 points sur 3 pour chaque réponse que j’ai donnée. Milieu pour diddle. Moyenne tout le chemin. Ce n’est pas particulièrement agréable de se sentir comme ça dans une interview. Il y a sûrement de meilleures façons de tirer le meilleur parti des gens que de les écraser avec des scores? Peut-être prendre le temps de marquer le candidat à la fin de son entretien?
De toute façon, peut-être que je suis juste un peu grandiose. J’ai peut-être eu si peu d’entretiens d’embauche à mon époque que je ne réalise pas que c’est la façon dont tout le monde recrute ces jours-ci.

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