Saanen

PROLAPSUS VAGINAL

Le prolapsus vaginal est assez fréquent, mais pas aussi fréquent que chez les bovins ou les ovins. Un auteur affirme qu’on le voit le plus souvent à Saanens.4 On pense que les causes prédisposantes sont similaires à celles des bovins ou des ovins et comprennent l’hérédité, l’augmentation de la pression intra-abdominale due à une grossesse avancée, un excès d’œstrogènes dans le fourrage, une dystocie antérieure et une relaxation des tissus périnéaux due au confinement. S’il n’est pas corrigé, le prolapsus vaginal progressera en gravité et entraînera finalement une dystocie.

Les cas précoces ou bénins ne sont observés que lorsque la biche est couchée. Une petite partie du plancher vaginal de la taille d’un œuf fait saillie à travers les lèvres vulvaires et disparaît dans sa position normale lorsque la biche se lève. Le traitement n’est souvent pas nécessaire dans ces cas, bien que le propriétaire devrait surveiller ces faits pour déterminer si la condition progresse. Des préparations antibiotiques huileuses peuvent être appliquées pour garder les tissus humides et la biche peut être confinée la nuit avec son quartier arrière surélevé. Un exercice adéquat peut également être bénéfique.

Le prolapsus vaginal complet ne se corrige pas spontanément. Le sol et les parois du vagin dépassent des lèvres vulvaires et entraînent souvent un ténesme, ce qui aggrave encore la maladie. Le tissu exposé est sujet à un traumatisme et peut devenir lacéré et infecté. L’élargissement dû à un œdème se produit en raison d’une perturbation du système vasculaire du vagin lors d’un prolapsus. Dans certains cas, la vessie est piégée dans le prolapsus et ne peut pas être vidée, ce qui provoque un élargissement supplémentaire du prolapsus. Un prolapsus vagino-cervical se produit lorsque le col de l’utérus s’extériorise avec le vagin. Le joint cervical peut être délogé avec un prolapsus vaginal-cervical, exposant l’utérus à une éventuelle infection.

Le traitement du prolapsus vaginal consiste à nettoyer le tissu exposé, à diminuer sa taille et à le replacer en position normale. L’anesthésie péridurale aide au remplacement du prolapsus et aide à soulager le ténesme après le remplacement. Le vagin est nettoyé avec un savon doux et lubrifié avec un émollient. L’élévation du tissu exposé aide à l’évacuation de la vessie. L’application d’une pression diffuse sur l’organe, par exemple avec une serviette, et l’élévation du quartier arrière peuvent réduire une partie de l’œdème. Le vagin est remplacé, en veillant à ce que la pression du bout des doigts, une cause potentielle de lacérations, ne soit pas utilisée.

Après le remplacement, le vagin est retenu d’une certaine manière. Un dispositif de retenue de prolapsus de brebis en forme de pagaie peut être inséré pour maintenir le vagin en place. Cet instrument n’interfère pas avec la mise bas, mais peut être difficile à maintenir en place chez les chèvres. Divers motifs de suture ont été utilisés pour restreindre l’ouverture vulvaire, empêchant ainsi un prolapsus ultérieur. Ceux-ci doivent être surveillés attentivement et ouverts avant de plaisanter, sinon une dystocie en résultera. Un motif de lacet a été préconisé car il présente l’avantage d’être facilement ouvert par la propriétaire lors de la parturition mais peut être laissé en place pour sécuriser le vagin après l’accouchement. Une suture Buhner modifiée, fixée par un nœud d’arc, atteint le même objectif. Les analgésiques non stéroïdiens, tels que la flunixine méglumine (1,1 mg / kg IM, par jour), peuvent supprimer les efforts après le remplacement du prolapsus.

La prévention du prolapsus vaginal repose sur l’abattage des personnes précédemment touchées. Une fois qu’une biche souffre d’un prolapsus vaginal, le prolapsus sera répété à chaque grossesse ultérieure. Certains propriétaires peuvent ne pas vouloir abattre ces chèvres, il leur est donc conseillé de surveiller attentivement les chèvres touchées en fin de grossesse. Un repos sexuel pendant plusieurs années peut permettre aux tissus vaginaux de guérir. L’exercice adéquat et la prévention de l’obésité sont également importants pour réduire les récidives.

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