Effet à long terme du Lisinopril et de l’Aténolol sur la Fonction rénale chez les Sujets NIDDM Hypertendus Atteints de Néphropathie diabétique

Résumé

Le but de notre étude était d’évaluer si l’inhibition de l’ECA (lisinopril 10-20 mg / jour) peut réduire le taux de déclin de la fonction rénale plus que de réduire la pression artérielle avec un traitement antihypertenseur conventionnel (aténolol 50-100 mg / jour), généralement en association avec un diurétique. Nous avons effectué une étude prospective, randomisée et parallèle pendant 42 mois, en double aveugle pendant les 12 premiers mois et en simple aveugle par la suite. Quarante-trois patients hypertendus (21 lisinopril et 22 aténolol) atteints de néphropathie diabétique ont été recrutés. Les données de 36 patients (17 lisinopril et 19 aténolol, âgés de 60 ± 7 ans, 27 hommes) ayant terminé au moins 12 mois de la période d’étude sont présentées. Au départ, les deux groupes étaient comparables: le taux de filtration glomérulaire (clairance plasmatique du 51Cr−EDTA) était de 75 ± 6 et de 74 ± 8 ml · min-1 · 1.73 m-2, la pression artérielle ambulatoire moyenne sur 24 h (A & D TM2420) était de 110 ± 3 et 114 ± 2 mmHg et le taux d’excrétion urinaire d’albumine sur 24 h était de 961 (plage 331-5 727) et de 1 578 (476-5 806) mg / 24 h dans les groupes lisinopril et aténolol, respectivement. Le temps de suivi moyen était similaire, 37 et 35 mois dans les groupes lisinopril et aténolol, respectivement. La pression artérielle ambulatoire moyenne a également diminué dans les deux groupes, respectivement de 12 ± 2 et 10 ± 2 mmHg dans les groupes lisinopril et aténolol. Le taux de filtration glomérulaire a diminué de manière biphasique avec un changement initial plus rapide (0 à 6 mois) de 1,25 ± 0,49 et 0,81 ± 0,29 ml · min−1 · mois−1 suivi d’un déclin soutenu plus lent (6 à 42 mois) de 0,59 ± 0,10 et 0,54 ± 0,13 ml · min−1 · mois−1 dans les groupes lisinopril et aténolol, respectivement. Aucune différence significative n’a été observée dans le déclin initial ou soutenu du taux de filtration glomérulaire entre les deux groupes. L’excrétion urinaire d’albumine a été réduite (% de réduction par rapport à l’inclusion) plus dans le groupe lisinopril que dans le groupe aténolol, à 55 (IC à 95% 29-72) et 15% (-13 à 34), respectivement (P = 0,01). En conclusion, le déclin incessant de la fonction rénale caractéristique des patients hypertendus atteints de néphropathie diabétique peut être réduit de manière tout aussi efficace par deux traitements antihypertenseurs, le β-bloquant aténolol et l’inhibiteur de l’ECA lisinopril.

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