Au Togo, Faure Gnassingbé  » remporte sa réélection » au milieu d’une manifestation contre la fraude

 Faure Gnassingbé (L) serre la main de ses partisans lors de sa visite dans un hôpital militaire du village de Namoundjoga, dans le nord du Togo, le 17 février 2020.
Légende de l’image Faure Gnassingbé, à gauche, est président depuis 2005

Le président togolais Faure Gnassingbé a été réélu, selon les résultats préliminaires de la commission électorale.

Cependant, le chef de l’opposition Agbéyomé Kodjo a accusé les autorités de fraude généralisée.

Le bureau du président est cité par l’agence de presse AFP comme niant l’accusation.

La commission électorale a indiqué que M. Gnassingbé avait obtenu 72% des voix, contre environ 18% pour M. Kodjo.

Les résultats définitifs devraient être annoncés par la Cour suprême cette semaine.

M. Gnassingbé est à la tête de la population togolaise de huit millions d’habitants depuis sa prise de fonction à la suite du décès de son père Gnassingbé Eyadema, qui a régné pendant 38 ans.

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M. Kodjo, ancien premier ministre et chef de l’Assemblée nationale, a accusé les autorités d’avoir mis en place de faux bureaux de vote lors de l’élection de samedi, de bourrer les urnes et d’avoir amené les gens à voter plusieurs fois en faveur de M. Gnassingbé.

 Les gens font la queue pour voter dans un bureau de vote à Lomé, le 22 février 2020, lors des élections présidentielles.
Légende de l’image Les Togolais ont voté samedi pour leur nouveau président

Les troupes ont encerclé la maison de M. Kodjo pendant environ trois heures après la fin du vote samedi.

Le ministre togolais de la Sécurité, Yark Dameham, a déclaré à Voice of America que la maison de M. Kodjo avait été encerclée par précaution.

« Nous avons reçu des informations selon lesquelles il risquait une attaque contre sa maison par des individus indisciplinés, mais je ne peux pas vous dire de quel côté », a-t-il déclaré.

Mais M. Kodjo a déclaré à la BBC qu’il n’avait reçu aucune explication et pensait que ce n’était pas pour sa protection mais plutôt pour laisser le temps de truquer le vote.

M. Gnassingbé faisait face à six rivaux pour le poste de président.

Des modifications constitutionnelles ont été approuvées l’année dernière, lui permettant de se faire réélire et de rester potentiellement au pouvoir jusqu’en 2030 – une question qui a suscité d’énormes manifestations en 2017-18.

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