Bien avant que la ville de la Nouvelle-Orléans ne soit une possession française, espagnole ou américaine, c’était un « grand village » animé où les cosmologies et les traditions spirituelles de nombreux peuples se croisaient, se mélangeaient et renaissaient sous une nouvelle forme unique. Cette énergie et cette histoire sont mieux incarnées par la vie et l’héritage de l’une de ses citoyennes les plus célèbres, Marie Catherine Laveau.
Née Néo-Orléanaise
Elle est née à la Nouvelle-Orléans le 10 septembre 1794 de Marguerite Henry D’Arcantel et de Charles Laveaux, d’origine haïtienne, tous deux libres de couleur. Marie a été profondément influencée par les enseignantes plus âgées des mystères divins et les femmes qui l’ont précédée et suivie dans sa lignée ancestrale. La grand-mère maternelle de Marie est née en Afrique et est venue aux Amériques lorsqu’elle était jeune fille. Sa grand-mère paternelle s’appelait également Marie, de même que la fille qui lui succéderait, Marie Héloïse ou Marie II.
Bien que célèbre dans la vie et la mort, une grande partie de la vie de Marie reste en litige. Tout, de sa paternité au nombre d’enfants qu’elle a enfantés, à ses croyances religieuses, à ce à quoi elle ressemblait réellement (il n’existe aucun portrait officiel de Marie) et à l’endroit où elle est enterrée, est entouré de mystère. Approprié, comme le mot même « vodou » se traduit par « introspection dans l’inconnu. »
La naissance du vaudou
Le vodun est l’une des religions les plus anciennes du monde, mais il reste l’une des plus mal comprises. Décrié pendant des siècles par les gens qui ont asservi ses pratiquants, le vaudou, comme on l’appelait dans le « nouveau monde », reste l’un des exploits les plus étonnants de la diaspora africaine en matière d’adaptation, d’invention intellectuelle et spirituelle. Une étude philosophique et intellectuelle complexe de l’ordre du monde et des lois de la création, les Africains déplacés de nombreuses nations (Dahoméens, Fons, Yorubas, Mandes, Aradas, Congos, Nagos, Brebis, Ibos, Bambara entre autres) ont tous apporté leurs divinités, leurs rituels et leur art (en combinaison avec leur rencontre avec le catholicisme) au développement de cette foi.
Aujourd’hui, les diverses manifestations de cette tradition se retrouvent à travers les Caraïbes et dans diverses parties de l’Amérique du Nord et du Sud. À la Nouvelle-Orléans, ce processus d’adaptation se poursuivrait alors que les descendants d’Africains, réduits en esclavage et libres, la Louisiane, les Africains et les Haïtiens d’origine se réunissaient en secret et dans des espaces publics comme la place du Congo. La place du Congo est le site de nombreuses cérémonies publiques parmi les plus célèbres de Marie.
Voodoo queen
Le vaudou de la Nouvelle-Orléans est sa propre école de pensée au sein de cette foi plus large et en son sein Marie Laveau occupe une place qui s’étend bien au-delà de la célèbre « reine vaudou ». » Marie est vénérée comme loa. Les loa ou « mysteres » sont les intermédiaires invisibles entre Dieu et l’humanité. Ces invisibles se manifestent dans le monde visible sous forme de plantes, d’animaux, d’eaux, d’ancêtres, etc.
Marie est à la tête de la tradition en tant que gardienne et protectrice de la ville de la Nouvelle-Orléans et, en particulier, de ses femmes.
Pour les femmes noires nées à La Nouvelle-Orléans, elle est considérée comme notre Mère spirituelle – la preuve de la survie de notre lignée à travers les grandes eaux. Elle est ancêtre du sang – certains récits la font porter jusqu’à quinze à dix-sept enfants au cours de sa vie et deux mariages enregistrés. Elle intercède et se manifeste pour nous de manière unique. Marie était une fervente catholique et pratiquante de la spiritualité autochtone africaine. Si cette combinaison vous déroute, consultez l’histoire de l’Ancien Testament de Moïse et de Jéthro.
Jethro était le père de l’épouse de Moïse, Tsipporah, et, selon la tradition orale, l’enseignant et l’initiateur des » mystères » de Moïse. » Marie est un témoignage vivant de cette relation ancienne entre l’Afrique et les religions abrahamiques. Sa vie et son héritage incarnent la tension entre tradition et innovation et la résolution créative de problèmes complexes et d’intersections encore personnifiés par les femmes noires néo-Orléanaises d’aujourd’hui.
Proto-womaniste et militante, elle était une femme à ses moyens. Marie Laveau s’occupait à la fois des domaines spirituels et pratiques, travaillant à la fois comme infirmière et comme coiffeuse pour de nombreuses élites de la ville. Plus tard dans sa vie, elle a rendu visite à des prisonniers en attente d’exécution.
Un héritage qui perdure
La tombe officielle de Marie Laveau se trouve dans la crypte familiale de son associé de longue date Christophe Glapion au cimetière Saint-Louis 1. Il existe des histoires d’autres possibilités alternatives, qui existent par écrit et dans des histoires gagnées de traditions locales. En tout cas, le site de St. Louis 1 est la deuxième tombe la plus visitée des États-Unis. Indiquant sa sagesse, son charisme magnétique et sa puissance spirituelle, elle appelle encore les gens du monde.
Marie Laveau a été ma première enseignante – l’archétype qui m’a montré la puissance du possible. Marie est également révélatrice de ce que toutes les femmes noires de la Nouvelle-Orléans ont le potentiel d’accomplir. Influenceurs suprêmes, nous pouvons et allons changer la trajectoire de l’histoire – encore et encore.
Les règles Concernant Marie
- Respectent son nom.
- Respecte sa ville.
- Respecte son héritage.
- Respectez ses proches.