Pollution atmosphérique Dioxyde d’azote

En ce qui concerne les particules et l’O3, les données probantes sur le NO2 et la santé proviennent de différentes sources d’information, y compris l’épidémiologie observationnelle, l’exposition humaine contrôlée aux polluants et la toxicologie animale. Les données d’observation proviennent d’études menées à l’extérieur, où le NO2 est l’un des composants du mélange complexe de différents polluants présents dans l’air ambiant, et d’études sur l’exposition au NO2 à l’intérieur, où ses sources comprennent des appareils à combustion non ventilés. L’interprétation des données probantes sur l’exposition au NO2 à l’extérieur est compliquée par le fait que dans la plupart des zones urbaines, les oxydes d’azote qui produisent du NO2 sont émis principalement par les véhicules à moteur, ce qui en fait un indicateur fort des émissions des véhicules (y compris d’autres polluants non mesurés émis par ces sources). Le NO2 (et d’autres oxydes d’azote) est également un précurseur d’un certain nombre de polluants atmosphériques secondaires nocifs, notamment l’acide nitrique, la partie nitrate des aérosols inorganiques secondaires et les photo-oxydants (y compris l’ozone). La situation est également compliquée par le fait que les réactions photochimiques prennent un certain temps (en fonction de la composition de l’atmosphère et des paramètres météorologiques) et que l’air peut parcourir une certaine distance avant que des polluants secondaires ne soient générés. Ces relations sont schématisées à la figure 1.

Figure 1: Relation simplifiée des émissions d’oxydes d’azote avec la formation de NO2 et d’autres produits de réaction nocifs, y compris O3 et PM  Relation simplifiée des émissions d'oxydes d'azote avec la formation de NO2 et d'autres produits de réaction nocifs, y compris O3 et PM

Les risques pour la santé des oxydes d’azote peuvent potentiellement résulter du NO2 lui-même ou de ses produits de réaction, y compris l’O3 et les particules secondaires. Les études épidémiologiques sur les expositions au NO2 de l’air extérieur sont limitées pour pouvoir séparer ces effets. De plus, les concentrations de NO2 suivent de près les émissions des véhicules dans de nombreuses situations, de sorte que les niveaux de NO2 sont généralement un marqueur raisonnable de l’exposition aux émissions liées à la circulation.

Compte tenu de ces relations complexes, les résultats de modèles multivariés qui incluent le NO2 et d’autres polluants doivent être interprétés avec prudence. Bien que des modèles multi-polluants aient été systématiquement appliqués à diverses formes de données d’observation, ils peuvent mal spécifier les relations sous-jacentes. Même les modèles qui n’incluent que NO2 et PM, NO2 et O3, ou NO2, PM et O3 ne reflètent pas les interrelations entre ces polluants. Les modèles statistiques considérant les interactions doivent reposer sur une hypothèse a priori forte sur la nature de ces interactions pour permettre leur interprétation. Compte tenu de ces contraintes, le groupe de travail a recommandé de ne pas utiliser les coefficients de régression pour le NO2 des modèles de régression aux fins de l’évaluation quantitative des risques.

Les preuves des effets du NO2 sur la santé en soi proviennent donc en grande partie d’études toxicologiques et d’études d’observation sur l’exposition au NO2 à l’intérieur. Les études du NO2 extérieur peuvent être les plus utiles dans les circonstances suivantes:

  • Preuves des effets du NO2 évaluées à des niveaux fixes d’exposition à d’autres polluants
  • Preuves d’une modification de l’effet des PARTICULES par le NO2, indiquant peut-être une conséquence potentielle de la vapeur de HNO3 et/ou du nitrate de particules.

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