CAS Une patiente éprouve des inconvénients, une détresse et des coûts inutiles à la suite de la pose du DIU
Mme J a fait placer un dispositif intra-utérin (DIU) au lévonorgestrel lors de sa visite post-partum. Son médecin lui a demandé de revenir pour un contrôle de la chaîne dans 4 à 6 semaines. Elle était consternée à la perspective de se présenter à nouveau pour des soins, car elle perdait la couverture Medicaid qui payait ses soins de grossesse. Un mois plus tard, elle a pris des dispositions pour une baby-sitter afin qu’elle puisse obtenir le chèque de chaîne recommandé. Le médecin lui a dit que les cordes semblaient plus longues que prévu et a ordonné une échographie. Mme J est en détresse en raison du coût croissant des soins, mais elle est impatiente de s’assurer que le stérilet empêchera une grossesse future.
La vérification de routine de la chaîne du DIU doit-elle être reconsidérée?
Les dispositifs intra-utérins à contrôle de chaîne
offrent une contraception fiable avec un taux de satisfaction élevé et un taux de complications remarquablement faible.1-3 Avec l’adoption accrue des DIU, la valeur des « contrôles de chaîne » est débattue, avec une myriade de réponses de groupes professionnels, de fabricants et de cliniciens individuels. Pour de nombreux OBGYN pratiquants, la question demeure: Les patients doivent-ils être conseillés pour se présenter ou faire leurs propres contrôles de la chaîne du DIU?
En effet, tous les fabricants de stérilets recommandent un auto-examen mensuel pour évaluer la présence de cordes.4-8 Les sites Web des fabricants affichent bien en évidence ces informations dans du matériel destiné aux utilisateurs actuels ou potentiels, de sorte que de nombreux patients connaissent peut-être déjà cette recommandation avant leur visite chez le clinicien. Pourtant, les Centers for Disease Control and Prevention affirment qu’aucun suivi ou surveillance de routine n’est nécessaire.9
Dans notre scénario de cas, le suivi est clairement lourd et finalement coûteux. Au lieu de cela, les cliniciens peuvent conseiller aux patients de revenir avec des complications rares mais importantes pour reconnaître les complications (telles que perforation, expulsion, infection), les effets indésirables ou le désir de changement. Bien qu’aucune donnée ne soit disponible pour soutenir les contrôles de chaîne au bureau ou à domicile, les données montrent que les femmes sont présentes de manière fiable lorsque l’intervention est nécessaire.
Ici, nous explorons 5 questions pertinentes pour les contrôles de cordes du DIU et expliquons pourquoi il est temps de repenser cette habitude de pratique.
Quel est le but d’une vérification de chaîne?
Les contrôles de chaîne servent de substitut pour évaluer la position et la fonction d’un DIU. Une vérification des cordes peut être effectuée par un clinicien, qui observe les cordes du DIU à l’examen du spéculum ou palpe les cordes à l’examen bimanuel, ou par le patient faisant un auto-examen. Un contrôle de chaîne positif assure prétendument à la fois l’utilisateur du stérilet et le fournisseur de soins de santé qu’un stérilet reste dans une position intra-utérine, fournissant ainsi un effet contraceptif fiable et continu.
Cependant, la fiabilité de string check dans la détection de l’efficacité contraceptive est incertaine. Les chaînes qui se sentent subjectivement ou apparaissent plus longtemps que prévu peuvent entraîner une évaluation supplémentaire inutile et une détresse émotionnelle: Ce sont des préjudices. En revanche, lorsqu’une expulsion se produit, il s’agit souvent d’une expulsion partielle ou d’un déplacement, avec un effet peu clair sur la perception des cordes par le patient ou le médecin à l’examen. Un examen rétrospectif a identifié des femmes ayant des antécédents de placement du stérilet et un test de grossesse positif; celles ayant une grossesse intra-utérine (74%) avaient fréquemment également un stérilet mal positionné (55%) et des problèmes de chaîne rarement identifiables (16%).10 Avant de demander aux patients et aux cliniciens d’utiliser des ressources pour effectuer des évaluations de chaînes, l’association entre cette action et les résultats d’intérêt doit être élucidée.
Si ce n’est pas pour évaluer le risque d’expulsion, le suivi du DIU permet au clinicien d’évaluer d’autres complications ou effets indésirables et de répondre aux préoccupations des patients. Cette pratique est souvent pratiquée lorsque le patient commence un nouveau médicament ou une intervention médicale. Cependant, une revue systématique impliquant 4 études de visites de suivi du DIU ou d’appels téléphoniques après l’initiation de la contraception a généré des données limitées, sans impact notable sur la poursuite de la contraception ou l’utilisation indiquée.11
Plus important encore, les données montrent que les patients se présentent à leur clinicien lorsque des problèmes surviennent avec l’utilisation du DIU. Une étude prospective de 280 femmes a comparé plusieurs visites de suivi avec une seule visite de suivi de 6 semaines après le placement du DIU; 10 expulsions ont été identifiées, et 8 d’entre elles ont été notées lors de visites imprévues lorsque des patients présentaient des symptômes.12 Cette étude suggère qu’il y a peu d’avantages à un suivi planifié ou à des auto-vérifications établies.
De plus, dans une étude menée en Finlande auprès de plus de 17 000 utilisatrices de DIU, les rares participantes tombées enceintes pendant l’utilisation du DIU se sont rapidement présentées aux soins en raison d’un changement des règles, de la douleur ou des symptômes de la grossesse.13 Alors que les DIU sont présentés comme indépendants de l’utilisateur, cela néglige la réalité: Les données montrent que la défaillance de l’appareil, bien que rare, est rapidement et correctement traitée par l’utilisateur.
Continuer à: Le risque d’expulsion du DIU justifie-t-il des contrôles de chaîne?…