Riociguat: un nouveau médicament pour le traitement de l’hypertension pulmonaire

Riociguat est le premier médicament approuvé de la nouvelle classe de stimulateurs de la guanylate cyclase soluble (sGC) et le seul agent approuvé pour traiter à la fois l’hypertension thromboembolique chronique (CTEPH) et l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Le nouveau mécanisme du riociguat réside dans sa capacité à restaurer les effets homéostatiques et thérapeutiques de l’oxyde nitrique qui sont diminués à la suite d’altérations phénotypiques associées à l’hypertension pulmonaire (PH). Les améliorations de la distance de marche de 6 minutes (6MWD) chez les patients atteints d’HTAP au cours de l’essai de phase 3 PATENT-1 étaient comparables à celles d’autres agents oraux approuvés pour le traitement de l’HTAP. Les améliorations de 6MWD chez les patients atteints d’ECTEPH au cours de l’essai de phase 3 CHEST-1 ont été supérieures à celles observées précédemment avec d’autres traitements oraux dirigés contre l’HTAP. L’hypotension est l’effet indésirable limitant la dose du riociguat et le titrage de la dose est effectué progressivement en fonction de la pression artérielle systolique. Le Riociguat a été toléré aux doses maximales par la plupart des patients au cours du BREVET-1 et du THORAX-1 et a été bien toléré au cours des études d’extension à long terme. Les facteurs clés à prendre en compte avec riociguat sont la pression artérielle systolique du patient, les interactions médicamenteuses médiées par le CYP1A1, le CYP3A4 et la glycoprotéine P, le coût et la tératogénicité nécessitant une inscription dans un programme de stratégie d’évaluation et d’atténuation des risques. Des directives récemment publiées recommandent le riociguat en monothérapie comme option pour les patients naïfs de traitement présentant des symptômes de Classe fonctionnelle II ou III de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou comme traitement complémentaire pour les patients présentant des symptômes persistants de FC III ou IV de l’OMS traités par un ERA ou un prostanoïde inhalé. L’expérience post-commercialisation et les investigations cliniques en cours définiront davantage l’innocuité et le rôle du riociguat chez les patients atteints d’HTAP et d’autres types de PH.

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