INTRODUCTION
Mucocèle du sinus sphénoïdal (SSM) causée par une obstruction de l’ostium du sinus tandis que le kyste de rétention du sinus sphénoïdal (SSRC) est dû à une obstruction de l’ostium de la glande mucineuse qui pourrait s’agrandir pour obstruer l’ostium du sinus et entraîner une sinusite aiguë ou une mucocèle 1-3.
L’incidence du SSM isolé est d’environ 2% de la mucocèle du sinus paranasal (SNP), mais il n’y a pas de taux d’occurrence spécifique concernant SSRc2,3. Bien que la neuropathie optique ait été rapportée avec le SSM, aucun rapport de ce type n’existe pour le SSRC.
Nous décrivons ici un cas de SSM et deux cas de SSRC avec perte visuelle unilatérale soudaine qui se sont rétablis après une chirurgie endoscopique endoscopique des sinus.
Présentation DU CASCASE 1
Un homme de 25 ans présentant une perte de vision du côté gauche (perception de la lumière (LP), défaut pupillaire afférent (APD)) s’est produit dans les 24 heures et a été référé 10 jours après l’attaque.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a montré une masse avec une amélioration de la jante obstruant l’ostium du sinus sphénoïdal (Figure 1A). Déhiscence par tomodensitométrie (TDM) dans le canal optique (confirmée intra-opératoire).
D: (à gauche) la tomodensitométrie axiale des sinus montre une opa- cification complète du sinus sphénoïdal gauche avec déhiscence dans le canal optique gauche (flèche blanche), évidement opticocarotide (flèche noire); (à droite) L’IRM montre le kyste avec une amélioration du bord obstruant l’ostium du sinus (flèche fine), la flèche épaisse montre une muqueuse du sinus sphénoïdal améliorée. B: (à gauche) la tomodensitométrie coronaire des sinus montre un kyste de rétention (astrix) dans l’évidement latéral du sinus sphénoïdal, la flèche blanche montre le sinus sphénoïdal; (à droite) L’IRM pondérée T2 montre un kyste de rétention hyper-intense du sinus sphénoïdal gauche (flèche noire). C: (à gauche) la tomodensitométrie coronale montre un sinus sphénoïdal (flèche fine blanche) et un kyste de rétention (astrix) sans pression sur le chiasme optique, la chornée postérieure (flèche blanche épaisse) et le cornet inférieur (flèche noire); (à droite) L’IRM montre une masse hyper-intense dans le sinus sphénoïdal et son évidement latéral (flèche blanche).
Cas 2
Un garçon de 12 ans ayant des antécédents de perte visuelle progressive de l’œil gauche sur une période de 2 mois a été référé en raison de la masse du sinus sphénoïde gauche en IRM sans absorption de gadolinium compatible avec le SSRC. Il n’y avait pas de compression évidente du nerf optique dans le SCT ou l’IRM (confirmée également pendant la chirurgie).
Le cas 3
(femme de 28 ans) s’est révélé avec une perte visuelle totale (LP et APD) de l’œil droit sur une période de 34 jours et une douleur rétro-orbitale. Elle avait eu une attaque similaire 4 ans plus tôt traitée par administration de dexaméthasone pendant 2 semaines. L’IRM a montré une RC dans le sinus sphénoïdal (Figure 1B) touchant la bordure inféromédiale du nerf optique.
Tous les patients ont été référés par un ophtalmologiste avec le premier diagnostic de névrite optique rétrobulbaire (RON) après une récupération incomplète avec administration de glucocorticoïdes. Les patients ont subi une approche endoscopique endonasale et les kystes ont été retirés. La vision totale et la récupération du champ visuel ont été obtenues dans les cas 1 et 3 et la récupération partielle dans le second cas.
DISCUSSION
Les maladies inflammatoires isolées des SS sont peu fréquentes par rapport aux autres sinus paranasaux. Cependant, une sphénoïdite négligée pourrait entraîner des complications critiques en affectant les structures vitales adjacentes telles que les nerfs crâniens II, III, IV, VI2-5.
La perte visuelle et la cécité surviennent souvent à la suite de troubles circulatoires du nerf optique causés par une pression mucocèle prolongée qui érode l’os et met le nerf en danger3. La propagation rapide d’une infection ou d’une inflammation peut être un autre mécanisme qui semble responsable dans nos cas de RC, car il n’y avait pas d’effet de pression sur le nerf optique ou de conclusion en faveur de la déhiscence du canal.
La mucocèle pourrait présenter quatre modèles d’intensité du signal IRM en fonction de la concentration en protéines révélant sa chronique6. Le troisième cas a montré une lésion hyperintensive dans les images T1W et T2W compatible avec une concentration de protéines supérieure à 30%. Cette information ainsi qu’un historique de la même attaque 4 ans plus tôt confirme la chronicité de la lésion. Il a été déclaré que les cas asymptomatiques de RC dans les sinus paranasaux ne nécessitent aucun traitement, sauf ceux avec un remplissage de plus de 50% du volume des sinus, des mucocèles à croissance rapide et des mucocèles intracrâniennes ou impliquant l’orbite2. Selon nos cas, il semble qu’il existe un risque de lésion optique dans les cas non traités de RC sphénoïde. Cela nous incite à envisager une chirurgie pour RC du sinus sphénoïdal opposé aux autres sinus paranasaux.
Un indice élevé de suspicion est nécessaire pour un diagnostic correct de cette entité, en particulier pour les neurologues et les ophtalmologistes qui sont généralement les premiers médecins à consulter des cas de perte visuelle soudaine.