La pénicilline et ses dérivés sont la cause la plus fréquente d’anaphylaxie induite par un médicament, représentant environ 500 décès par an aux États-Unis. Les pénicillines sont cependant parfois retenues inutilement chez les patients qui présentent des antécédents fallacieux d’allergie à la pénicilline. Un test cutané correctement effectué détectera les patients à risque d’anaphylaxie grave. Cependant, de nombreux médecins n’apprécient pas pleinement la valeur des tests cutanés à la pénicilline, ce qui a contribué à la rétention de la pénicilline et à l’utilisation d’autres médicaments souvent plus coûteux. Les tests cutanés avec un mélange de polyylysine benzylpénicilloyle (déterminant majeur) et d’un mélange de déterminant mineur détectent tous les patients à risque d’anaphylaxie majeure. Parmi les patients dont le test est négatif avec ces réactifs, 1% à 4% présenteront des réactions urticariennes non mortelles. Les tests cutanés sont plus utiles chez les patients ayant des antécédents vagues ou incohérents d’allergie à la pénicilline pour lesquels des antibiotiques alternatifs ne seraient pas efficaces ou pratiques. L’aztréonam est la seule pénicilline semi-synthétique qui peut être utilisée en toute sécurité chez les patients allergiques à la pénicilline. Une désensibilisation peut être tentée chez le patient avec un test cutané positif pour lequel il n’existe pas d’alternative à un médicament de type pénicilline.