Le microcarcinome papillaire (CMP) de la thyroïde est défini comme un carcinome papillaire de la thyroïde (CTP) mesurant ≤1 cm. De nombreuses études d’autopsie sur des sujets décédés de maladies non thyroïdiennes ont signalé un petit carcinome thyroïdien latent chez jusqu’à 5,2% des sujets. Une étude de dépistage de masse du cancer de la thyroïde chez des femmes adultes japonaises a détecté un petit cancer de la thyroïde chez 3,5% des candidats. Cette incidence était proche de l’incidence du cancer de la thyroïde latent et plus de 1000 fois la prévalence du cancer de la thyroïde clinique chez les femmes japonaises rapportées à l’époque. La question de savoir s’il était correct de traiter ces PMC chirurgicalement s’est alors posée. En 1993, selon la proposition du Dr Miyauchi, l’hôpital de Kuma a lancé un essai de surveillance active pour la CMP à faible risque tel que défini dans le texte. En 1995, l’Hôpital de l’Institut du cancer de Tokyo, au Japon, a commencé un essai d’observation similaire. Les données accumulées lors des essais menés dans ces deux établissements suggèrent fortement que la surveillance active (p. ex., observation sans intervention chirurgicale immédiate) peut être la prise en charge de première ligne pour la CMP à faible risque. Bien que nos données aient montré que le jeune âge et la grossesse pouvaient être des facteurs de risque de progression de la maladie, nous pensons que ces patients peuvent également être candidats à une surveillance active, car tous les patients présentant des signes de progression ont été traités avec succès par une chirurgie de sauvetage et aucun d’entre eux n’est décédé de PTC. Dans cette revue, nous résumons les données concernant la surveillance active des CMP à faible risque comme support pour les médecins et les établissements qui envisagent d’adopter cette stratégie.