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2. Cas

Une femme de race blanche de 38 ans, gravida 4, para 3, à environ 29 semaines d’une grossesse spontanée en solo, s’est présentée au service des urgences avec de fortes douleurs abdominales dans le quadrant inférieur droit qui étaient présentes depuis trois jours. La douleur était de nature colique, irradiant vers le dos et la cuisse et interférant avec l’activité normale quotidienne du patient. La douleur était aggravée par le mouvement et non soulagée par les analgésiques. Il n’y avait ni fièvre ni saignement vaginal. Il n’y avait pas d’antécédents de vomissements, d’autres symptômes gastro-intestinaux, de symptômes urinaires, de maladies sexuellement transmissibles et d’évanouissement. La patiente avait eu une césarienne transversale basse (due à une présentation des sourcils) deux ans auparavant et deux accouchements vaginaux normaux. Elle n’avait aucun antécédent de maladie importante, d’allergies ou d’infertilité. Il n’y avait pas d’antécédents familiaux ou psychosociaux significatifs. Sa ménarche a commencé à l’âge de 13 ans avec des cycles réguliers ultérieurs.

Son poids corporel était de 80 kg, sa taille de 162 cm et son IMC de 30.48 kg/m2. Un examen physique a été effectué; elle était afébrile avec un pouls de 90 à battements par minute, une pression artérielle de 122/73 mmHg et une fréquence respiratoire de 20 cycles / min. Il n’y avait aucun signe d’anémie ou d’ictère. L’examen abdominal a révélé une sensibilité à la palpation dans le bas-ventre droit, mais il n’y avait pas de distension, de garde ou de rebond. Les sons intestinaux étaient normaux. Le niveau du fond utérin était égal à 29 semaines et le son cardiaque fœtal était positif. Les organes génitaux externes étaient normaux. L’examen pelvien bimanuel a révélé un col utérin normal et fermé et aucun saignement.

Les tests d’hémoglobine, de numération globulaire, d’hématocrite, de plaquettes, de fonction rénale et hépatique se situaient tous dans les plages normales. La culture d’urine et les résultats élevés de l’écouvillon vaginal étaient négatifs. Le test sérologique à chlamydia était négatif.

Une échographie obstétricale a démontré un seul fœtus intra-utérin vivant à 29 semaines de gestation, un liquide amniotique adéquat, une partie supérieure postérieure du placenta et un poids fœtal estimé à 1011 g, avec un doppler normal et aucun signe de décollement. L’échographie des reins et de la vessie n’a révélé aucun signe de néphrolithiase ni d’hydronéphrose.

Les résultats de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) étaient compatibles avec une structure tubulaire allongée contenant du liquide, inférieure au rein droit et s’étendant dans la gouttière paracolique droite, jusqu’au bassin et entourant l’ovaire droit, avec un diamètre maximal d’environ 2 cm. Il contenait plusieurs cloisons multiples incomplètes. Aucun composant solide n’a été noté. Il n’y avait pas de communication claire avec les reins ou les intestins. Les résultats ont indiqué un hydrosalpinx du côté droit.

 Fig. 1

Imagerie par résonance magnétique (IRM) montrant une structure tubulaire allongée contenant du liquide, inférieure au rein droit, s’étendant dans la gouttière paracolique droite jusqu’au bassin et entourant l’ovaire droit, avec un diamètre maximum d’environ 2 cm. Il n’y a pas de communication claire avec les reins ou les intestins.

Une approche multidisciplinaire a été mise en place, avec l’apport de la médecine maternelle et fœtale, de la chirurgie, de la néonatologie et de la radiologie. Le patient a été traité de manière conservatrice (hydratation et analgésie sans antibiotiques) et maintenu à l’hôpital pendant sept jours. Ses symptômes se sont améliorés. Pendant le suivi, elle était asymptomatique. Elle a accouché spontanément d’un bébé en bonne santé par voie vaginale à 39 semaines. Le bébé pesait 3020 g, mesurait 47 cm de longueur et avait un score d’APGAR de 8 et 9 à la première et à la cinquième minute, respectivement. La période post-partum s’est déroulée sans incident. Une échographie abdominale réalisée après 4 mois a démontré une réduction significative de la taille de l’hydrosalpinx. La patiente effectuait ses activités quotidiennes normales; elle a été suivie à notre clinique de gynécologie.

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